qualification IDP

Bonjour 

Je vais lancer un marché pour la réalisation des IDP sur 2025 et 2026, au niveau des qualifications je vais demander la qualification Opqibi 1110 - Inspection détaillée d'ouvrage d'art courants. Pouvez-vous me dire s'il n'y a pas d'autre qualification à demander.

Merci

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Renaud LEGLISE on 8/7/24 at 2:21 PM

Bonjour Jacques,

Si tu as également des ouvrages d'art non courants dans ton marché d'IDP, tu pourrais aussi demander la qualification OPQIBI 1111 - "Inspection détaillées des ouvrages d'art non courants" (les OANC sont définis dans le fiche https://www.opqibi.com/nomenclature-fiche/1111).

La fiche https://www.opqibi.com/nomenclature-fiche/1110 détaille les critères d'expérience des inspecteurs et chargés d'études en charge des inspections des OA courants.

Il est également opportun de se référer au guide de l'IDRRIM "Inspection détaillée des ouvrages d'art : Comment réussir sa commande ?". Celui-ci, en l'occurrence, ne mentionne pas l'OPQIBI.

Sur le site de l'OPQIBI, tu trouveras par ailleurs une fiche sur les "Certificats OPQIBI et marché publics" qui donne accès à ce pdf.

En résumé, ça dit que tu as le droit d'exiger les qualifications OPQIBI... MAIS que tu es également obligé de prendre en compte les éléments de preuve démontrant des qualifications équivalentes. Il existe en effet des bureaux d'études compétents en inspections détaillées d'OA mais qui n'ont pour autant pas fait la démarche de qualification OPQIBI, qui est payante.

Je vais attirer l'attention des membres de notre communauté sur ta question, afin qu'ils puissent compléter cette réponse.

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Christophe RAULET on 8/8/24 at 9:13 AM

Bonjour,
Au delà des qualifications ou équivalences, l'important est les CV des personnes (expériences, formations initiales et professionnelles,...) ainsi que les attestations de formation continue type PFC sur les modules correspondants.
Mais ce qui est encore plus important, c'est la pertinence des temps passés et des moyens d'accès, qui peuvent/doivent être imposés par le MOA.
Bien cordialement,

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Renaud LEGLISE
on 8/8/24 at 9:38 AM

Bien d'accord avec les compléments de Christophe.

Les aspects CV des personnes affectées à la mission sont assez appuyés dans les sources citées. Et il faut bien sûr s'assurer que les personnes proposées in fine pour réaliser les inspections sont les mêmes que celles proposées dans l'offre (ou remplacées par des personnes de compétences équivalentes).

Et il est clair qu'il est important de fournir dans le marché une fiche technique par OA qui présente l'ouvrage mais aussi oriente effectivement les moyens d'accès. S'il faut absolument une passerelle négative par ex, il faut l'indiquer, car ce n'est évidemment pas le même coût (ni du tout la même prestation obtenue au final) si un BET propose juste une barque et observe l'intrados à 4 m de distance.

Quant aux temps passés proposés, c'est clairement un critère permettant de juger si on parle d'une vraie inspection détaillée...

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Sylvain RECOUVREUR
on 8/9/24 at 9:19 AM

Bonjour,

pour compléter les echanges, il y a lieu de dissocier les moyens d'accès de visites de la réalisation effective de la visite d'inspection détaillée.

Il est délicat d'imposer trop des qualifications certifiées car certains bons peits prestataires ne peuvent pas toujours se payer ces certifications, à la différence des grosses agences qui par contre ont du personnel qui tourne beaucoup et qui n'est pas toujours celui indiqué à la remise des offres.

Il est egalement nécessaire de demander aux candidats de fournir un panel assez exhaustif de rapports d'inspections déjà réalisés, selon les différentes typologies d'ouvrages à inspecter,  afin de pouvoir s'assurer que la manière d'inspecter et le rendu d'inspection se rapproche au  plus prêt du cahier des charges définissant le contenu de l'inspection et de son rendu. Pour exemple des rapports d'inspections subaquatiques où on a aucune vue subaquatique des appuis, même de l'étant existant sans défauts (nécessaire de mon point de vue pour pouvoir faire des comparaisons ultérieurement par les inspections suivantes), juste les parties aériennes qui sont au-dessus de l'eau !!, des représentations graphiques ne montrant pas les défauts en elevation subquatique des appuis mais juste des coupes à l'axe des appuis ne montrant que des défauts au niveau des avant-becs.

Cordialement

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Renaud LEGLISE
on 8/9/24 at 9:34 AM

Merci bcp pour ces utiles compléments.

Votre première remarque rejoint celle que j'avais faite. L'absence de certification OPQIBI n'est bien sûr pas synonyme de compétence insuffisante. Il faut regarder les CV des personnes, comme indiqué dans les échanges.

Les exemples de rapports sont également quelque chose à demander, rédigés évidemment par les personnes proposées dans le marché pour faire les prestations.

Et effectivement, si on demande en sus une inspection subaquatique, il faut qu'elle apporte une réelle plus-value et montre les défauts des parties immergées !

Peut-être avez-vous un modèle de cahier des charges que vous pourriez partager avec Jacques, aussi bien pour les inspections aériennes que subaquatiques ?

Cordialement,

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Christophe GELDHOF
on 8/13/24 at 9:07 AM

Bonjour,

Merci pour tous ces conseils forts utiles à la rédaction des marchés d'inspection.

Concernant les qualifications 1110 et 1111, il est mentionné sur le site de l'OPQIBI dans le paragraphe des nomenclatures, la précision suivante : "hors champs d'accréditation de l'OPQIBI".

Si vous pouviez éclairer ce point particulier, svp.

En vous remerciant par avance,

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Renaud LEGLISE
on 8/13/24 at 9:54 AM

Bonjour Christophe,

Merci pour ta remarque. Dans la qualif 1110, il est indiqué plus précisément "hors champ d'accréditation COFRAC de l'OPQIBI".

De ce que j'en comprends, l'OPQIBI est accrédité par le COFRAC pour "avoir le droit" de dispenser des certifications. Il faudrait donc en déduire que les certifications sur les inspections OA susnommées sont hors champ de l'accréditation de l'OPQIBI par le COFRAC. Je n'en connais pas la raison précise, n'étant pas spécialiste de ce sujet. Peut-être quelqu'un d'autre pourra-t-il nous éclairer davantage ?

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Benjamin CHAMBRIAT on 9/10/24 at 4:55 PM

Bonjour,

Que penser des formations dispensées sur la surveillance et les pathologies des OA en interne par les BE à leurs salariés ?

Je vois de plus en plus d'attestations de ce type dans les réponses aux appels d'offre.

Cela peut-il être valorisé dans l'analyse d'offre ? Est-ce comparable à une formation PFC ou Cerema ?

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Renaud LEGLISE on 9/11/24 at 8:14 AM

Bonjour,

Sur cette question, il me semble que ça dépend en particulier :

  • de la qualification des formateurs eux-mêmes, internes aux BET, en tant qu’inspecteurs ou chargés d’études OA ;
  • des modalités d’évaluation des acquis des stagiaires internes aux BET à la fin de la formation.

Si ces points essentiels ne sont pas précisés ou sont insatisfaisants dans le mémoire technique, alors je pense qu'une telle auto-attestation d’un BET ne peut pas être valorisée dans l'analyse des offres.

Pour les formations que vous citez (PFC ou Cerema), les deux points évoqués sont satisfaits.

Il serait intéressant que Christope Raulet, qui est membre de notre communauté, puisse nous donner le point de vue de l'IMGC à ce sujet. Et bien sûr tout autre membre de notre communauté qui souhaite réagir.

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