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Depuis de nombreuses années, les politiques d’aménagement tentent de lutter contre l’étalement urbain. Avec la loi « Climat et Résilience » de 2021 et la mise en place du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), la diminution de l’artificialisation des sols devient une priorité nationale dans un contexte de crise climatique. Les collectivités doivent alors faire face à des injonctions à priori contradictoires : comment répondre aux besoins nouveaux de logements, de services et d’activités économiques tout en veillant à préserver et développer les espaces naturels et agricoles ? La solution nécessite de rechercher un équilibre entre densifier/préserver/renaturer. Cette stratégie ne peut se faire sans associer également les citoyens, qui appréhendent généralement les opérations de densification. Ce séminaire, destiné aux collectivités franciliennes, se propose alors d'échanger au travers de 2 tables-rondes entre des territoires aussi bien de la zone urbaine dense, périurbaine que rurale.

Retrouvez le replay de l'intervention de Guillaume Dufour, Responsable du programme la Fabrique des Quartiers qui nous a présenté le projet de transformation de la place Jacques Febvrier à Lille. Financé par l’ANRU avec le soutien de la MEL, la Ville de Lille, le Région Hauts de France et l’EPF Hauts de France, la place Jacques Febvrier fait l’objet d’un projet d’urbanisme tactique de transition, en attendant un réaménagement plus global de cette entrée de Ville, carrefour de mobilité, et remédier rapidement à des dysfonctionnements profonds. Trois dimensions de la place sont traitées : le sol, les façades et le volume des rez-de-chaussée commerciaux. Cet espace évolue pas-à-pas, en concertation étroite avec ses usagers et habitants. L’occupation transitoire des anciennes boutiques par des acteurs du monde associatif et de l’Économie Sociale et Solidaire est accompagnée par deux gestes forts : limiter l’impact de la voiture et faire peau neuve par une mise en peinture du sol et des façades, avec pour objectifs de réinventer de nouveaux usages et favoriser le déploiement du lien social. La réhabilitation des immeubles qui bordent la place constitue un autre enjeu d’envergure du projet pour y développer une offre nouvelle de logements et d’activités de qualité. La présentation de ce CCQ a pu nous montrer l'engagement des acteurs sur ce projet et les différentes facettes d'une transformations progressive d'un espace en testant des usages dans un cadre souple et évolutif.

Découvrez ou redécouvrez la présentation de la démarche Krolab, appel à projets urbains innovants présentée le 22 mars dernier par M. Éric CARO, Directeur du GIP Écocité. À travers l’organisation de démarche, l’Ecocité de la Réunion a souhaité mobiliser l’inventivité et l’expertise de groupements professionnels pluridisciplinaires de tous horizons pour révéler le potentiel d’innovation de l’Ecocité, structurer les filières locales et porter des projets qui fassent référence. KREOLAB’ a porté sur 7 sites aux orientations propres et répartis sur les communes du Port, de La Possession et de Saint-Paul. A l'issue d'un processus riche qui fait la part belle à la coopération territoriale, 4 projets ont été retenus. A noter parmi les retours d’expériences et enseignements : 3 sites où les candidatures ne sont pas allées au bout parce que le site était trop contraint (ex sur la Possession, un arboretum, de l’amiante et trop d’ambitions dans le PLU) Se donner le temps de préparer et de partager les documents (ne pas changer d’avis en cours de route) Ne pas pousser trop loin le niveau de rendus (investissement 60-80k€ et indemnités de 15k€ maximum) Anticiper la communication et le sourcing Se donner les moyens de piloter la démarche Il sera intéressant de suivre les réalisations de ces projets ambitieux et reversibles!

Retrouvez le replay de l'intervention de Laurent Vuillemin, directeur opérationnel chez Citivia qui nous a présenté le projet de transformation du quartier DMAC à Mulhouse, notamment le secteur dont Citivia a la charge. La transformation de ce site d’exception, fruit de l’aventure industrielle textile du XIXe siècle de l’entreprise Dollfus-Mieg et Compagnie (DMC) constitue un enjeu majeur de développement et de rayonnement pour l’ensemble du territoire. L’objectif est de faire du site DMC un nouveau quartier urbain centré sur les arts visuels et l’économie créative, en y développant un laboratoire de la ville durable et un incubateur des économies émergentes. L’initiative est portée conjointement par la Ville de Mulhouse et Mulhouse Alsace Agglomération (m2A). La présentation de ce CCQ a pu nous montrer un projet qui s'inscrit dans la durée avec de nombreux aspects exemplaires ou innovants: la gestion des eaux pluviales et des sols, la limitation de la voiture au centre, l'innovation autour de la gestion de l'ICU, la préservation du paysage, la dépollution, etc

Retrouvez le replay de l'intervention de Laurence Croslard, paysagiste à Sitadin, Madame Régine Armand, Maire de la Chapelle Thouarault et William Champalaune, aménageur chez Territoires.qui nous ont présenté à trois voix la Niche aux Oiseaux qui traduit la volonté de la commune d’inscrire son développement dans un cadre durable et maîtrisé. L'opération est lauréate des Green Awards Solutions de Construction 21 et les nombreuses illustrations nous ont permis de découvrir les logements et espaces publics qui s’inscrivent en cohérence avec le centre-bourg et dans le prolongement de l’identité rurale de la commune. Ce projet s’appuie sur la topographie du site, un atout écologique et paysager majeur constituées notamment de deux coulées vertes structurantes. Ouvert sur la campagne, il intègre un volet important de valorisation du patrimoine végétal et de la biodiversité en parallèle de la réalisation d’aménagements essentiels pour une meilleure gestion des eaux de pluie, le développement des mobilités douces et la création de nouveaux espaces publics favorables à la création de lien entre les habitants. Les enjeux auxquels l'opération répond sont les suivants : Créer une nouvelle offre d’habitat capable de renforcer la cohérence du centre-bourg. Valoriser le paysage en insérant les programmes de logements au sein de “chambres bocagères” et en préservant des perspectives sur la campagne. Aménager des cheminements doux intégrés à la trame verte et connectés à la coulée verte reliant le centre-bourg et à une nouvelle coulée verte traversant le quartier d’est en ouest. Développer des espaces de convivialité (jardins et aires de jeux) et des cheminements pour piétons et vélos. Sensibiliser les habitants de la commune et du quartier au développement durable et à la biodiversité, via le label Ecoquartier et le partenariat avec la LPO.