Dans un contexte de contrainte sur l'offre de transport liée à l'augmentation du prix des carburants et aux problèmes de financement des réseaux de transport collectif, le vélo apparaît comme un mode de déplacement pertinent en milieu urbain ; en effet, une grande majorité (plus de 80 %) des déplacements est réalisée sur des distances inférieures à 5 kilomètres, donc a priori réalisables en vélo. À la fin des années 1970, 4 % des déplacements locaux étaient réalisés à vélo. Cet usage a fortement régressé dans les deux décennies suivantes pour tomber à moins de 2 % au début des années 2000. Les années 2000 ont vu la « réhabilitation » du vélo comme mode urbain utilitaire. Certes, les progressions sont encore modestes : depuis 2005, la part de marché du vélo progresse légèrement pour revenir au-dessus des 2 %. Mais l’image du vélo s’améliore et près d e 63 % des Français en ont une opinion positive. Sa visibilité s’accroît, notamment dans les centres-villes, où la mise en place des systèmes de vélo en libre-service (VLS) traduit la volonté politique de redonner une place à ce mode, et plus généralement aux modes actifs. Une visibilité dans la ville, une image positive, mais un usage qui reste faible : les marges de manœuvre sont importantes, notamment sur les déplacements courts. Afin de mieux comprendre les pratiques de déplacements à vélo en milieu urbain, quatorze enquêtes ménages déplacements (EMD) récentes ont été compilées et analysées. L'objectif est de mieux connaître le profil des usagers du vélo et les caractéristiques de déplacements réalisés à vélo.