En janvier 2012, l'Anah (Agence nationale de l'habitat) rendait public un rapport sur les copropriétés en France. Parmi les principaux constats apparaissait le manque d'identification de celles présentant des signes de fragilité. La nécessité d'agir en amont sur ces logements permet pourtant d'éviter d'avoir à intervenir sur des niveaux de dégradation irrémédiables et très coûteux. Pour répondre à cet enjeu, des politiques spécifiques sont mises en place. De nouvelles mesures ont été adoptées dans la loi ALUR (loi pour l'Accès au Logement et un Urbanisme Rénové). La connaissance, la veille et le repérage des copropriétés, fragiles ou non, sont des préalables indispensables à l'engagement d'une action efficace et durable. Par ailleurs, le projet de loi sur la « Transition Energétique », adopté en première lecture le 14 novembre 2014 à l'Assemblée Nationale identifie l'amélioration de la qualité énergétique des bâtiments comme un vecteur essentiel de la réduction de la consommation d'énergie. Les actions en faveur du parc de copropriétés constituent des leviers essentiels en permettant d'agir sur le stock de logements dans le parc privé et pas uniquement sur le flux et pourraient avoir un effet catalyseur compte tenu du volume du parc. Ce constat établi au niveau national est également valable à l'échelle de l'Aquitaine, où il n'existe pas actuellement de stratégie visàvis des actions à engager vers les copropriétés, même si des initiatives locales se mettent progressivement en place. Dans le cadre du Plan de Rénovation Energétique de l'Habitat Régional, la DREAL Aquitaine a engagé en 2014 une étude sur les copropriétés. Celleci vise à dresser un état des lieux du parc aquitain, à affiner la connaissance de celles présentant des présomptions de fragilité, et à élaborer une stratégie régionale partagée à partir de la définition des territoires prioritaires en matière d'observation, de veille et de repérage. Les données collectées dans le cadre du déploiement de dispositifs locaux de repérage pourront également être une opportunité de faire émerger un potentiel de copropriétés, qui, sans présenter nécessairement un état de dégradation avancé, nécessitent une amélioration de qualité énergétique du bâti. L'étude constitue donc un premier jalon pour mobiliser l'ensemble des acteurs de l'habitat et du logement en Aquitaine autour de la prévention de la dégradation irréversible des copropriétés en situation de fragilité et sur le chantier de l'amélioration énergétique des immeubles d'habitations collectifs dans le parc privé. Cette étude s'accompagne de cinq volets départementaux afin de faciliter son appropriation et sa diffusion dans l'ensemble des territoires aquitains. DAIT-GHVS-2015-112