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À la demande de la Régie Régionale des Transports (RRT) Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le Cerema Méditerranée (DRN/GRG) est intervenu sur le site d’un éboulement ayant affecté la voie ferrée au PK 97+700 sur la commune de Thorame-Haute (04). Le volume total éboulé a été estimé à 250 m³. L'analyse de la zone cicatricielle et du versant a révélé des instabilités qui nécessitent la mise en œuvre de solution de protection à très court, court ou moyen terme.

Les mesures réalisées en 2019 confirment l’instabilité du compartiment rocheux M1 au PR 16+500. Le compartiment instable semble basculer vers l’amont : - fermeture de la base B7-8 en partie haute, - relative stabilité de la base B9-10 en partie intermédiaire, - ouverture croissante vers le pied pour les bases B11-12 et B13-14. Ce mouvement s’accompagne très probablement d’un affaissement de l’ensemble du compartiment instable. Compte tenu des enjeux et de l’évolution de l’instabilité, la poursuite de la surveillance semestrielle du compartiment rocheux reste essentielle.

Le traitement proposé du compartiment instable consiste à éliminer sa partie supérieure en grande partie pour réduire fortement le poids s'exerçant sur le pied. Ce dernier sera laissé en place. Cette élimination se fera par une déconstruction par passes successives du haut vers le bas d'une hauteur maximale de l'ordre de 2 m à 3 m. Elle pourra se faire par purge manuelle, par microminage et par minage pour les parties les plus massives. Un nouvel écran de filets complètera la protection de la RN205 vis-à-vis des aléas rocheux de dimensions modestes situés sur la cicatrice arrière et les falaises en contrehaut.

Le complément d’étude effectué dans le cadre de la sécurisation de deux talus de la carrière de Montgalgan (RN90, TA3 Sud et M7 Nord) vis-à-vis du risque rocheux a mis en évidence des risques d'instabilités potentielles liés à la nature et à la structure du massif rocheux. Les mesures de protection qui peuvent être mises en oeuvre se traduisent par des confortements ponctuels à l'aide d'ancrages passifs, des filets plaqués ancrés, une protection surfacique par grillage plaqué ancré, et par des contreforts en béton armé.

Cette étude a été effectuée dans le cadre de la sécurisation de la future RN90, au niveau de la carrière de Montgalgan, vis-à-vis des éléments rocheux en provenance de la falaise située au-dessus d’une plate-forme de stockage de matériaux localisée au-dessus du merlon projeté M10. Il a été mis en évidence des risques d'instabilités potentielles liés à la nature et à la structure du massif rocheux. Les mesures de protection qui peuvent être mises en oeuvre se traduisent par un ouvrage de type merlon.

Le Pôle Interdépartemental de prévention des Risques Naturels (PIRiN), qui mutualise les missions de la Direction Régionale et Inter-départementale de l'Environnement et de l'Energie (DRIEE) pour Paris et la Petite Couronne, a demandé au Cerema et à l’Ineris de mettre à jour l'étude et la carte d'aléa « mouvements de terrain » liés à la dissolution du gypse sur la commune de Sevran, du fait de l’apport de nombreuses investigations géologiques et hydrogéologiques via le projet de la ligne 16 de la Société du Grand-Paris (SGP). Le présent rapport formalise la connaissance géologique et hydrogéologique du territoire via un traitement numérique de l’ensemble des données de sondages dans un projet SIG (QGis). Il s’intéresse notamment à définir, dans les formations gypsifères antéludiennes, les épaisseurs cumulées de gypse et de vide par de nouvelles approches stratigraphiques. Ce document constitue la 1ère phase de l'étude commandée par la DRIEE. Il sera repris et complété par l'Ineris qui précisera les modalités de prise en compte du fonctionnement hydrogéologique dans la caractérisation de l’aléa.

Dans le cadre d’un projet validé par la DGPR, le CEREMA réalise un retour d’expérience de l’application de la méthodologie MEZAP sur le cas d’éperons rocheux. La méthodologie Méthode de Zonage de l’Aléa chute de Pierres (MEZAP) est une méthode de cartographie de l’aléa rocheux applicable et homogène pour toutes les configurations du territoire français. Ce document est issu de réflexions menées au sein d’un groupe de travail dédié et s’appuie notamment sur plusieurs guides méthodologiques1. On s’intéresse ici à l’application de la méthodologie aux éperons rocheux situés sur la commune de Haute-Isle (95). La commune de Haute-Isle est en effet concernée depuis plusieurs décennies par des phénomènes de mouvements de terrains liés à la présence des falaises et des cavités les sous-cavant (chutes de pierres et blocs, éboulements, glissements de terrain, effondrements de cavités). La méthodologie MEZAP est développée habituellement dans des contextes montagneux. L’objectif de ce retour d’expérience est d’apprécier l’intérêt et les limites de la méthodologie (MEZAP) appliquée hors contexte montagneux aux versants rocheux sous-cavés de la commune de Haute-Isle.

Dans un contexte de reprise du PPRN « mouvements de terrain » des trois communes du Val d’Oise de la Boucle de Moisson (anciennement prescrit en 2009), tous les éperons majeurs sur la commune de Haute-Isle qualifiés en aléa « falaise » très fort (n°1, 4, 6, 7 et 13) et un site en aléa fort (n°2 « Mairie ») ont été inspectés en 2020 par le Cerema. Leur évolution est très variable d’un site à l’autre. Certains de ces éperons sous-cavés sont en nette détérioration (cf. éboulement de l’éperon n°2 en juillet 2022). Les désordres observés permettent d’identifier les pitons actifs et/ou soumis à des facteurs aggravants (n°1, 2, 7_Est et 13.2_Est). Les éperons en aléa « falaise » fort et très fort mais sans cavité (ou avec cavité en bon état) ont en revanche peu évolué sur cette dernière décennie (cas des éperons n°4 et n°6). A partir des différents travaux menés par le Cerema ces trois dernières années, 12 des 14 éperons ont été inspectés pour caractériser l’évolution des aléas instabilité de falaise et instabilité de bove. Les niveaux d’aléas « bove » et « falaise » restent les mêmes pour la plupart d’entre eux. L’aléa bove 2022 est majoré sur deux sites (éperons n° 1 et n° 2). Les risques d’éboulement à court terme de l’éperon n°1 sont d’ailleurs élevés car celui-ci est affecté par un niveau d’aléa très fort pour les deux aléas. Le niveau d’aléa falaise est également augmenté sur l’éperon n° 2. Un projet QGIS, regroupant les différentes couches shapefile modifiées, est transmis à la DDT95 pour restituer les différentes cartographies (carte informative des désordres, carte d’aléa instabilité de bove et carte d’aléa instabilité de falaise ). Ces documents cartographiques incluent également les autres sites identifiés initialement (55 parcelles privées), non revisitées dans le cadre de cette étude dédiée aux éperons majeurs.

Sur la commune des Andelys (27), en arrière de bâtiments situés en bordure de la RD313 et en contre bas de Château-Gaillard, un front rocheux mobilise des éléments. Ces éléments sont, aujourd’hui, contenus par un ouvrage non adapté en pied de ce front. Par ailleurs, ce front se situe en aval, et au droit, d’un versant majeur et d’éperons rocheux sur lesquels prennent place Château-Gaillard. Dans ce cadre, la mairie des Andelys a demandé au LR de Rouen du CEREMA d’entreprendre un diagnostic de stabilité du front, mais également de la zone au droit de ce dernier, et de proposer des principes de mises en sécurité du site. Afin de sécuriser le site, il a été choisi de réduire l'aléa « éboulement rocheux » en agissant sur les instabilités identifiées en disposant des solutions techniques actives (purge, ancrages) ou passives (écran). Il ressort de ce diagnostic que, pour sécuriser l’ensemble du site, il est réellement indispensable de prendre en compte l’ensemble des entités situés au droit du front derrière le bâti, et ne pas se limiter qu’au front de la partie basse.

Suite à l’observation de traces d’érosion sur une falaise servant d’appui aux culées d’un ouvrage de l’A75 (commune de Ceyras-34), un suivi géométrique du site est mis en œuvre depuis 2017. Le présent rapport traite des données relatives au suivi effectué entre 2019 et 2022. Ce suivi est basé sur la réalisation de modèles 3D photogrammétriques et lasergrammétriques de la falaise, et de comparaisons multi-dates entre les différents modèles par le biais de la méthode M3C2. Cette étude a permis d’identifier, de localiser et de quantifier 6 zones potentielles d’évolutions de la falaise entre 2019 et 2022. Après analyse, il s’avère que sur ces 6 zones, la falaise n’a connu de mouvement notable que sur les zones n°1 et n°5 où des chutes de blocs ont été effectivement constatées. Les volumes éboulés restent inférieurs à 0,6 m3 à l’exception d’un bloc de 4 à 6 m3. Pour s’assurer de l’absence de nouveaux mouvements sur cette falaise rocheuse, la réalisation d’un nouveau relevé laser est préconisée début 2023.