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L'attractivité des territoires littoraux ne se dément pas malgré des risques naturels importants, amenés à être amplifiés par le changement climatique. La loi Climat et résilience d'août 2021 a traduit une prise de conscience collective de la nécessité de gérer, d'anticiper au mieux ces phénomènes et les collectivités territoriales expriment aujourd'hui le besoin d'être accompagnées pour relever les défis qui les attendent. Dès 2019, le Cerema et l'Association nationale des élus du littoral (ANEL) se sont mobilisés pour aider les collectivités dans le développement d'une gestion globale, anticipée, adaptée et préventive. Cette démarche dénommée Appel à partenaires Gestion intégrée du littoral rassemble dix-sept territoires volontaires. Première production, le webinaire Territoires littoraux et changement climatique du 1er décembre 2021 a permis d'illustrer les problématiques et de partager l'état de l'art des connaissances scientifiques.

La zone côtière, partout dans le monde, attire d’importantes populations. Aujourd’hui, environ 40 % de la population mondiale vit à moins de 100 kilomètres des côtes. Cette proportion devrait se maintenir d’ici 2050. Depuis l’Antiquité, la majorité des grandes métropoles sont côtières, et plus spécifiquement situées au niveau des estuaires.

Fin 2014, les Services de Prévision de Crue Seine Aval Côtiers Normands, Maine Loire Aval et le SCHAPI ont exprimé un besoin d’appui pour améliorer la modélisation opérationnelle de la Seine et de la Loire. Le Cerema (directions territoriales Méditerranée et Ouest) a été missionné pour un diagnostic des modèles Loire et Seine. A l’issue d’une première phase d’analyse effectuée par le Cerema au second semestre 2015, le SPC SACN a repéré une origine potentielle des dysfonctionnements. La présente étude a pour objet une investigation plus fine des dysfonctionnements des modèles estuariens. Le déroulement et le cheminement du diagnostic y sont rappelés. Le code Mascaret est testé sur un catalogue de cas tests répondant à des configurations simplifiées. Ces cas tests peuvent être utilisés pour une initiation à la modélisation des débordements progressifs sous Mascaret. Ils ont été créés pour illustrer un dysfonctionnement du code Mascaret. Le modèle Loire Aval a été amélioré permettant une prévision (en mode rejeu) de bien meilleure qualité. Enfin, quelques principes généraux et bonnes pratiques ont été listés dans le présent rapport.

Les sections de sentier littoral étudiées sur la commune de Crozon progressent pour la majeure partie en versant de falaise massive rocheuse ou reposent sur des dépôts meubles provenant de coulées périglaciaires. La succession d'épisodes de tempêtes durant l'hiver 2013-2014 a conduit aux recensements par les services de l’État d'un certain nombre de désordres ayant impliqué localement la fermeture du sentier littoral pour des raisons de sécurité des usagers. Le diagnostic de risques ainsi établi montre que ces désordres ont un impact direct sur le sentier littoral ou le menace en agissant sur le versant côtier et peuvent de ce fait, mettre en danger les usagers. Cette étude de risques met également en avant le travail des gestionnaires qui, pour la moitié des sections inspectées, ont déjà mis en place des mesures de sécurité, de retrait ou de délocalisation du sentier. Sur d'autres sites, de telles mesures sont à prévoir. Dans tous les cas, à une échéance de 15 ans, il paraît difficile de quantifier l'évolution du rivage sous influence des mécanismes d'érosion continentale et marine, et de ce fait d'anticiper le positionnement du sentier littoral à cette échéance. Il appartient donc aux gestionnaires de poursuivre leurs suivis et d'adapter en conséquence les mesures de préventions pour assurer la pérennité du sentier littoral.

L'objet de cette prestation a été de numériser les données du marégraphe géré par la Compagnie des Salins du Midi au Grau de la Dent, petit port entre le grand Rhône et la pointe de Beauduc. Le Cerema Méditerranée (ex CETE Méditerranée) avait avant cette étude déjà numérisé des données de 1960 à 1995 sur ce marégraphe avec le logiciel NUNIEAU. Les données issues de ce travail au format numérique sont disponibles de 1996 à 2015 sauf quelques semaines manquantes (données manquantes, irrécupérables...) et surtout les années 2012 et 2013 non trouvées par la Compagnie des Salins du Midi. Cette période a été plus complexe à numériser, stylet défaillant, nombreux recalages sans indications, dérives de l'appareil et quelques pertes de qualité lié au pliage des feuilles. En synthèse, ces données sont exploitables pour l'analyse d'événements historiques en particulier les tempêtes, la réalisation d'analyses statistiques sur le niveau marin direct et sur les surcôtes (après vérification de quelques décalages temporels). En revanche, l'analyse de la remontée du niveau marin peut être réalisée avec énormément de précaution. Une analyse des évolutions des tempêtes est par contre envisageable.

Les mouvements mesurés au niveau des neuf bases extensométriques entre octobre 2011 et novembre 2014 puis entre juin 2018 et mai 2020 ne semblent pas cohérents et sont aujourd’hui difficilement interprétables. Les mouvements d’ouverture des fractures situées entre les repères A, B et C (amont) et les repères 1, 2 et 3 (aval) ne présentent cependant pas d’indice de divergence à court terme. La poursuite des mesures en 2021 selon une périodicité semestrielle permettra de confirmer les tendances actuelles.

La Direction Départementale des Territoires des Yvelines (78) a sollicité le Cerema en 2018 pour effectuer un inventaire des fronts rocheux et des versants à fortes pentes sur l’ensemble du département en proposant une méthode de priorisation des études d’aléa «mouvements de terrain» à mener (Cerema, 2019). Cette méthodologie a mis en évidence 2 communes considérées ‘prioritaires’ sur les 262 communes du département : Carrières-sur-Seine et Vaux-sur-Seine.Face à ce constat, la Direction Départementale des Territoires des Yvelines (78) a demandé au Cerema de mener une étude de l’aléa ‘versant rocheux sous-cavé’ sur la commune de Carrières-sur-Seine. La commune est en effet connue pour ses nombreuses anciennes carrières d’exploitation de calcaire mais compte également un important linéaire de fronts rocheux : au moins 600 mètres linéaires répartis en 4 fronts rocheux dans des résidences privées et à l’arrière d’habitations ont été détectés dans l’inventaire du Cerema. Cette étude fait donc suite à ces constats et a pour objectifs de : (1) recenser les fronts rocheux sur la commune de Carrières-sur-Seine; (2) cartographier l’aléa ‘versant rocheux sous-cavé’ sur la commune.

Dans le cadre d’un projet validé par la DGPR, le CEREMA réalise un retour d’expérience de l’application de la méthodologie MEZAP sur le cas d’éperons rocheux. La méthodologie Méthode de Zonage de l’Aléa chute de Pierres (MEZAP) est une méthode de cartographie de l’aléa rocheux applicable et homogène pour toutes les configurations du territoire français. Ce document est issu de réflexions menées au sein d’un groupe de travail dédié et s’appuie notamment sur plusieurs guides méthodologiques1. On s’intéresse ici à l’application de la méthodologie aux éperons rocheux situés sur la commune de Haute-Isle (95). La commune de Haute-Isle est en effet concernée depuis plusieurs décennies par des phénomènes de mouvements de terrains liés à la présence des falaises et des cavités les sous-cavant (chutes de pierres et blocs, éboulements, glissements de terrain, effondrements de cavités). La méthodologie MEZAP est développée habituellement dans des contextes montagneux. L’objectif de ce retour d’expérience est d’apprécier l’intérêt et les limites de la méthodologie (MEZAP) appliquée hors contexte montagneux aux versants rocheux sous-cavés de la commune de Haute-Isle.

Dans un contexte de reprise du PPRN « mouvements de terrain » des trois communes du Val d’Oise de la Boucle de Moisson (anciennement prescrit en 2009), tous les éperons majeurs sur la commune de Haute-Isle qualifiés en aléa « falaise » très fort (n°1, 4, 6, 7 et 13) et un site en aléa fort (n°2 « Mairie ») ont été inspectés en 2020 par le Cerema. Leur évolution est très variable d’un site à l’autre. Certains de ces éperons sous-cavés sont en nette détérioration (cf. éboulement de l’éperon n°2 en juillet 2022). Les désordres observés permettent d’identifier les pitons actifs et/ou soumis à des facteurs aggravants (n°1, 2, 7_Est et 13.2_Est). Les éperons en aléa « falaise » fort et très fort mais sans cavité (ou avec cavité en bon état) ont en revanche peu évolué sur cette dernière décennie (cas des éperons n°4 et n°6). A partir des différents travaux menés par le Cerema ces trois dernières années, 12 des 14 éperons ont été inspectés pour caractériser l’évolution des aléas instabilité de falaise et instabilité de bove. Les niveaux d’aléas « bove » et « falaise » restent les mêmes pour la plupart d’entre eux. L’aléa bove 2022 est majoré sur deux sites (éperons n° 1 et n° 2). Les risques d’éboulement à court terme de l’éperon n°1 sont d’ailleurs élevés car celui-ci est affecté par un niveau d’aléa très fort pour les deux aléas. Le niveau d’aléa falaise est également augmenté sur l’éperon n° 2. Un projet QGIS, regroupant les différentes couches shapefile modifiées, est transmis à la DDT95 pour restituer les différentes cartographies (carte informative des désordres, carte d’aléa instabilité de bove et carte d’aléa instabilité de falaise ). Ces documents cartographiques incluent également les autres sites identifiés initialement (55 parcelles privées), non revisitées dans le cadre de cette étude dédiée aux éperons majeurs.